dimanche 28 septembre 2008

Même le paradis terrestre a une fin

Quel silence !



rédigé le samedi 27 Septembre
à Saulxures en Alsace.

le retard du retour
Non, je n'ai pas abandonné mon blog et je ne vous ai pas abandonné. Seulement, il y a le retour à la réalité. Bien sûr le voyage de retour s'est bien passé, même si, dès le décollage de l'île Rodrigues, alors que nous traversions les nuages, notre avion est brusquement redescendu de quelques mètres. Cela s'appelle un trou d'air, cela vous donne l'impression, non plus d'avoir l'estomac dans les talons, mais tout près de la pomme d'Adam, jusqu'à vous chatouiller désagréablement la luette. Littéralement, c'est la chute la plus importante que j'ai eu à subir de tous mes voyages faits en avion. Pourtant, le 24 décembre 1999, rentrant de Guyane, l'avion que j'avais pris, avait été très secouée, car il précédait la tempête qui devait faire tant de dégats !

Nous n'avions qu'une heure et demi de retard à l'aéroport de Roissy, une bagatelle pour Air France apparemment. Nous aurions cependant encore pu prendre notre train pour Nantes, si Air France avait eu un quelconque respect de ses clients. La bourse, déjà chancelante, et la gratification de ses vieux actionnaires retraités, doit la préoccuper davantage que la satisfaction de ses passagers. Notre avion, atterrit loin de l'aéroport, comme si, aux inconvévients du retard, il convenait d'ajouter ceux de la mise au rencart.

Puis c'est l'attente... De quoi, nous ne le savons pas ! Nous poirottons comme des légumes. Ce n'est qu'au bout d'une demi-heure, bien sonnée, que nous pouvons sortir de l'avion et entrer enfin dans le bus qui doit nous transporter à l'aéroport. Nous pourrions encore, en ne perdant pas une seule minute, avoir notre train si rien de fâcheux ne se produit.

Mais au lieu de partir de suite, nous attendons ! Pourquoi ? Personne ne nous le dit. Au bout de de 10 bonnes minutes, un couple avec un jeune enfant descend de la passerelle et monte sans s'excuser dans notre bus. Que leur est-il arrivé ? Nous ne le saurons jamais !

Quand nous passons, sans problème et rapidement, la douane, le train que nous aurions pu prendre sans l'incurie des services d'Air France, démarre sans nous.

Air France : l'incompétence
A l'agence d'Air France, on nous dit de ne pas s'inquiéter et qu'il y a un accord entre eux et la SNCF qui prévoit de tels cas. Nous pourrons prendre le prochain train sans problème et sans frais supplémentaire. Seulement, ce n'est pas l'avis de la SNCF : un tel accord n'existe plus depuis quelques années. Notre billet, pris depuis trop longtemps pour obtenir un tarif préférentiel et ne pouvant donner lieu à remboursement, nous sommes obligés de racheter au prix fort nos deux billets. Il nous semble évident que ce n'est pas à la SNCF, d'endosser les conséquences des retards des avions d'Air France : elle a déjà beaucoup à faire avec les retards de ses propres trains. L'agence Air france recontactée, ne peut que nous donner une lettre type de réclamation à faire, en expliquant nos déboires, et à envoyer.

S'il y avait un prix du mépris, de l'hypocrisie et de la goujaterie à décerner à une entreprise française, sans conteste, je voterais pour Air France. Pourquoi me plaindre, puiqu'elle a répondu très rapidement, enfin, à notre lettre. C'était une fin polie de non recevoir. Elle n'a aucune honte à nous présenter ses excuses pour son retard, mais elle n'en assume pas les conséquences : il aurait seulement fallu un minimum de respect de ses clients et une once de compétence dans l'organisation de la sortie et de la gestion des correspondances possibles. Rien de tout cela n'a été fait.

le vol des actionnaires

La seule compétence d'Air France semble mise au profit de ses seuls actionnaires. Savez-vous qu'en France, globalement, ceux-ci ont réussi en quelques années à détourner, pour leur compte, 9,3% du produit qui servait à rémunérer tous ceux qui travaillent pour augmenter leurs profits ? Cela fait quand même plusieurs centaines de milliards d'euros, c'est à dire plusieurs fois le trou de notre Sécurité Sociale. Que penser de ces français vo.... tant pour un président qui va encore accélérer ce détournement de l'argent destiné à ceux qui travaillent, pour le multiplication des profits des actionnaires ? Quand un dictionnaire, enfin intelligent, aura-t-il le courage d'indiquer que le mot "actionnaire" est synonime de "voleur" ? Quand notre président, si dépensier en rodomontades, si prêt à légiférer sur l'autorisation des mouches à péter, fera-t-il enfin une loi pour qualifier légalement ce détournement de fonds et pour le punir ?

En attendant, les clients, déçus d'Air France, peuvent se rabattre sur Alitalia. Si les italiens n'ont pas eu le bonheur d'échapper à Berlusconi, cette entreprise à échapper aux griffes d'Air France....

Que j'étais loin de tout cela, lorsque j'étais dans mon paradis terrestre : dans mon "île au pingouin" comme le dit mon ami Jean-Jacques, l'alsacien ! L'île Rodrigues ce n'est quand même pas les îles Marquises où il a passé deux ans !

Promis ! La prochaine fois, je vous parle d'Alsace, de ses montagnes, de sa douceur, de ses vendanges et des monstres solitaires qui sévissent dans ses forêts d'épicéas pour abattre ses arbres.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais peut-être que le personnel d'Alitalia aurait préféré se retrouver entre les griffes d'Air France afin de préserver leurs emplois !
Mais... Tout ne serait pas encore joué, et peut-être que la "flotte" transalpine finira-t-elle, un jour, par naviguer sous pavillon français ?
Cher voyageur ; je trouve que ton dernier écho de bourlingueur ressemble un peu trop à ses souvenirs de vieux retraités acariâtres, qui ne sont jamais satisfaits de rien et regrettent toujours tout. Je te préférais dans ton rôle de bricoleur zen émerveillé par la nature exotique sous toutes ses formes.

Anonyme a dit…

Salut l'artiste
ben dis donc t'en es r'monté contre notre belle compagnie!!!
moi j'ai pris Wizair pour la Pologne et aucun problème d'horaire nananere!
@ bientôt
gg

Anonyme a dit…

J'ai trouvé !
Tu es en colère, mon cher Marcello Populo, car pour une fois tous ces problèmes que tu nous narres ne te sont... Aucunement imputables.
Pour une fois que toutes ces péripéties t'arrivent sans que tu y sois pour quoique ce soit !
"On" peut te pourrir ton voyage et tu n'y peux rien de rien.
Qué malheur !

Anonyme a dit…

Quel silence peut-on lire en date du 28 septembre...

Ce n'est plus du silence. C'est une chappe de plomb ! Mais il est vrai que la bricole doit t'accaparer et te retenir en ta charmante demeure.

Anonyme a dit…

"Promis, la prochaine fois je vous parle d'Alsace...." Surtout ne te presse pas, nous avons tout le temps !!!!