lundi 30 juin :
matin :
C'est une journée très calme aujourd'hui, chaude et très pluvieuse. Ce ne sont plus de petites pluies courtes comme ces derniers jours, mais de longues pluies intenses qui résonnent sur les tôles des toits dont sont couvertes ici majoritairement les maisons. De cette façon, les cyclones peuvent jouer moins facilement au freesbee avec. Ils arracheraient tout ce qui pourrait ressembler à de la tuile ou de l'ardoise. Beaucoup des nouvelles constructions faites maintenant avec du ciment ne sont recouvertes que par une simple dalle de béton de laquelle surgissent par endroit des petits bouquets rigides de fers à béton. Ça ne pousse pas ici, pas plus qu'ailleurs, ce n'est pas pour une raison d'imposition ou de taxes, c'est que le rodriguais, ou le mauricien, est prévoyant : lorsque les enfant grandiront ou que le besoin se fera sentir, il sera plus facile et plus solide – toujours les cyclones – d'y construire un étage supplémentaire. Et tant pis pour l'esthétique, battue à plate couture par la "raison" économique !
Ce matin je commence par réparer la cuvette de l'un des W.C. qui fuit. Savoir tout faire avec les moyens du bord, est une qualité essentielle sur une île où, ce que l'on souhaiterait avoir, arrivera, peut-être, un jour, par le prochain bateau, dans 3 semaines, s'il n'y a pas eu erreur de compréhension, si le temps le permet et si l'âge du capitaine etc… J'arrive à dénicher quelques petites dizaines de centimètres de rubans de téflon sur un rouleau oublié dans la cave sous le grand gîte et, miracle, la chasse d'eau ne fuit plus. Mais je ne donne pas chère de la résistance du bac plein d'eau : sous le poids des âges et des éléments liquides, il commence à se fissurer aux deux points de fixation que je trouve très "léger" en terme de qualité. Encore un "machin", un truc, un "bisness", une chose à consolider en "bricolant" une bride solide et invisible des clients pour soutenir le tout encore quelques longs mois.
Ensuite, je redescends, car dans cette résidence on ne fait que monter ou descendre, pour la vue c'est magnifique pour les mollets c'est un excellent entraînement et pour le cœur, une bonne pratique sportive. Donc, je redescends sous la varangue (je ne redis pas que, dans l'océan indien une varangue correspond à quelque chose qui se situerait à mi chemin entre une véranda et un préau et que les rodriguais vivent plus souvent sous la varangue que dans la maison : non je ne l'ai pas redit !) Antoinette et Linda ont sorti la malle que nous avons laissé Évelyne et moi en 2005, et je la descends, par les escaliers, cette fois, sous la varangue (… je l'ai déjà dit !). Je fais l'inventaire. Il faut préciser, pour la petite histoire, que cet inventaire je l'avais retrouvé, par hasard, (il fait bien les choses !) chez moi quelques mois avant mon départ mais gare au sale hasard (y'a un sale jeu de mot narco !) je l'avais aussitôt reperdu après l'avoir mis dans un endroit où j'étais sûr de pouvoir le retrouver. Ceci m'avait donc amené à ne pas demander au Jolicœur de faire l'inventaire de cette fameuse malle, espérant toujours le retrouver avant de partir. Je suis sûr que je le retrouverai à mon retour ! "Rien ne se perd, rien ne se crée… " a dit un grand homme que l'on a raccourci sur la fin de sa vie. J'envoie aussitôt, pour être sûr de ne pas oublier, cet inventaire sur une feuille d'Excel (tant pis pour les linuxiens !) à Évelyne.
Ensuite, il me reste quelques minutes avant le repas pour mon blog et mes courriels. Le téléphone fonctionne ici, mais la pratique des répondeurs ne semble pas exister: il est donc difficile de laisser des messages si la personne est absente.
après-midi :
L'après-midi, Je montre enfin la vidéo que Jean-Pierre a envoyé. Jusqu'ici l'occasion ne s'était pas présentée de le faire, j'en avais juste parler à Audrey à qui elle est destinée. Jean-Pierre est venu deux fois à Rodrigues et, en vidéaste créatif et humoristique, il a fait un petit montage pour l'anniversaire d'Audrey. Il a utilisé la technique de la répétition de séquence dans son montage et il est passé plusieurs fois… ça bégaye sec la vidéo !
Je vais, comme presque tous les jours continuer le travail de la fontaine et me mettre à creuser le futur bassin qui prolongera et agrandira le canal existant. Comme le terrain est légèrement en pente, je constate avec satisfaction que j'aurai moins à creuser. Je suis surpris de constater que le sol volcanique contient des parties faites de glaise. Alors que j'avais déjà demandé à Benoît et Freud où l'on pouvait en trouver, aucun ne le savait. Je commence aussi à casser une partie de la bordure en béton que j'avais faite en 2005 : faire et défaire c'est travailler disait mon papa.
à suivre et en préparation :
un "cours" sur les différents types de "ross" à l'île Rodrigues
des photos de l'état actuel du démembrement de la dite "fontaine du coeur"
essai de passage d'une vidéo sur le café marron !
mardi 1 juillet 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
-My God "Freud" est à Rodrig et on nous l'avait cache......
Le sol est plus facile a creuser a JeanTac ou dans l'ancienne maison de Pointe Canon???
Enregistrer un commentaire