dimanche 29 juin :
matin :
Un Fancy fair, c'est la kermesse, pour le judo que pratique David. Je souhaite aller chercher le petit cochon de lait que je dois obligatoirement gagnerà la rafle. C'est le mot créole pour loterie. Nous partons à 11 h 30 en pensant trouver à manger sur le terrain de Lataniers, tout prêt de là où habite Francette, l'une des sœurs de Benoît. Je revois avec plaisir les routes qui traversent Rodrigues et qui oublient toujours d'être monotones.
Mais, là-bas, rien n'est prévu pour le midi. "Nou bien sagrin" dit Antoinette qui venait là pour soutenir les personnes qui s'en occupent. "Nous sommes désolés" mais nous descendons manger au restaurant Cram à Port Mathurin. Elle a ensuite une réunion pour la répétition de la chorale de l'ordination de Jean Alex. Nous prenons tous les trois un steak "chips" rapide, qui se révèle un très bon steak frites et une petite salade, le tout est accompagné de sauce et de condiments à la rodriguaise. J'en redemanderai bien mais Antoinette est pressée et Audrey est déjà sortie et presque arrivée pour la chorale.
après-midi :
Je vais donc, dans Port Mathurin, en direction de Grand Baie quand une voiture me double et me fait un signe pour me demander si je veux monter.
C'est Sylvestre qui va chercher le couple de Réunionnais dont l'avion ne part que cette après-midi. Je leur ai déjà dit "au revoir" avant de partir et ils sont surpris de me voir de nouveau revenir. Explication et nouvelles embrassades. Les voilà partis et je suis seul à Jean Tac. Je ferme donc le portail de l'entrée pour éviter que des animaux en vadrouille entrent et se mettent à manger fleurs et plantations.
Je commence par aller faire un tour du côté de la fontaine quand j'entends un bruit de frottement bizarre. Cela vient de l'enclos des tortues. Carolynn, le seul mâle du trio est en train d'entreprendre l'une des deux femelles qui ne semblent pas très coopérative. Vite et sans bruit, je prends mon camèscope que j'ai dans mon sac et je filme de loin. La femelle tourne la tête vers moi. Surprise dans le plus simple appareil mais pudique, elle essaie de se dégager de son engin de mâle. De son côté, essoufflé Carolynn s'arrête et descend de la carapace de sa copine, mais il est têtu comme un irlandais et il continue de la lutiner – ce sont les abeilles qui butinent -. Avec opiniâtreté et avec sa tête sortie de son logement caparaçonné, il essaie de voir ce qui se passe en dessous des jupons lourds, rigides et fortement amidonnés de la belle qui se défile avec lenteur mais aussi vite qu'elle peut. Je me planque derrière les limoniers et quand je peux, de nouveau et sans bruit, les apercevoir, Carolynn est une fois de plus en train de lustrer, à sa façon, le carrelage dorsal de sa partenaire. Je filme encore quelques minutes, mais tout le monde a droit à son intimité et, en voyageur voyeur, contrit et culpabilisé, je m'éclipse, sans allusion à la lune !
Je passe l'après-midi à mettre à jour mon blog, en faisant face à une petite difficulté d'organisation. Je tape d'abord au jour le jour, sur mon ordinateur, pour m'en souvenir le moment venu, mon emploi du temps succint de la journée. Je transfère le fichier sur ma clef USB, mais il m'arrive parfois que je repère une faute ou que je note une idée, forcément géniale et supplémentaire, sur cette clef, sans sauvegarder ma modification sur mon portable. Vous me suivez ! Ensuite cette clef, je l'insère dans une des entrées USB de l'ordinateur de Benoît… J'ai essayé pour constater que les autres formes d'entrées ne marchaient pas… je préfère vous en avertir.
Ensuite je transfère, jour par jour, le contenu du document vers le blog. Là, il m'arrive encore de corriger, soit sur le blog lui-même soit sur la clef USB. Vous me suivez toujours. Au total, je finis par avoir trois versions et parfois 4 du contenu de mes journées qui doit arriver sur le blog. Ensuite, je fais l'opération inverse pour me remettre à écrire ce que vous vous ennuyez à lire, mazos que vous êtes !
J'en arrive ainsi à 2 ou 3 écrits différents sur le même fait avec des événements qui s'intercalent dans l'un ou qui ont été omis dans l'autre. Il y a tout un travail d'harmonisation à faire. Heureusement que je connais la musique !
Blogueur, désignation moderne de nos anciens "chroniqueurs", n'est pas un métier facile ! Nonobstant et nez en moins, une analyse sémantique et philologique poussée, faite par un grand "là quand nien" de renom, vous ferait remarquer que, dans cette mutation de dénomination, le "verbe" – il veut dire le monème, pardon le mot, mais ça fait plus pédant de dire le verbe "Et verbum caro factum est" … Y'a à bouffer quoi ! et non pas boum sur le carreau – le "verbe" donc, disais-je a perdu sa terminaison de niquer – NTM toi-même ! – pour celle de "logueur" qui ne veut rien dire, en soi, mais en outre qui a la particularité subtile d'avoir la même assonance que blagueur. Ça, ça pétune et ça fait un tabac ! D'ailleurs, on retrouve la succession des mêmes voyelles "Oh" "Eur" : répétez bien "OoOh HeeEUR", honneur ou horreur ! ce qui montre bien que les chroniqueurs qui, donc, n'étaient pas encore devenus eunuques puisqu'ils avaient encore la terminaison pour niquer, même quand ils avaient l'air pète sec et le cul serré, ne racontaient que des conneries en s'emmêlant les pinceaux avec leur plume d'oie (pas au cul ! Vilains mal polis !). CQFD. C'est lumineux et fumant ! Non ?
J'en étais las, et là, de mes démonstrations quand j'ai décidé de me coucher, mais savez-vous ce qui vient de m'arriver d'unique, d'inénarrable, d'hénaurme, de fantastique, d'unique, d'incroyable mais vrai, d'extraordinaire, de sensationnel, de mirobolant, d'écologiquement incorrect – ne poussez pas j'y arrive – en soulevant d'abord ma moustiquaire puis mes beaux draps bien blancs pour me glisser dans mon lit douillet (merci David !) et solitaire ? Non bien sûr ! Et bien je vous le donne en mille, en cent, en milliard, en Euros, en Roupies de sansonnet – et non de sang sonné, ni de cent sonnets – mes draps sont colonisés par une nuée (pas ardente celle-là sauf si j'y mets mon postérieur – Tuporette Polinon chante mon copain Jean-Pierre quand il débite ses insanités - ) une nuée de fourmis colonisatrices, dis-je. Ça grouille, ça fourmille, ça piétine allègrement sur toute la largeur et la longueur du lit. "Mêmekekan" je soulève la couverture j'y vois de tout petits points blancs autour desquels elles s'affairent. Je prends cela pour de petits vers de décomposition de la matière, mais non, ce sont leurs œufs qu'elles commencent à pondre. Coucou les voilà ! Elles installent leur nid de fourmilière dans mon lit ! Je me sens un peu cocu là-dedans, pas dans le lit, dans l'histoire.
Antoinette, que j'ai appelée à mon secours, n'a encore jamais vu cela et se demande bien ce que j'ai pu faire pour être "puni" de la sorte. Je ne me sens, pourtant, ni fautif, ni coupable, ni responsable. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je suis bien venu une fois ou l'autre avec une banane, mais c'est sur la table que je l'ai posée, par sur mon lit, et encore moins dedans ! La meilleure solution défaire complètement le lit : heureusement, il n'y en a pas dans le matelas pratiquement neuf. Antoinette va me chercher une autre paire de draps et d'oreillers pendant que j'enroule soigneusement les fourmis dans les draps, dont je pense, à tort malheureusement, qu'elles ne peuvent plus sortir et je vais les noyer sous la douche. Je secoue aussi la couverture dehors, sans rien voir dans la nuit noire et je remets le tout sur le lit. Mais j'attends pour le refaire d'être sûr qu'une nouvelle nuée de fourmis attila n'a pas décidé de venir venger ses congénères et je viens vous narrer par le menu, ma mésaventure sur mon ordinateur portable toujours à portée de mes doigts.
Si je ne reviens pas vous tenir compagnie, c'est que je me serai endormi, sous ma moustiquaire dont je viens d'avoir la démonstration que ce n'est pas efficace comme "fourmiquaire" !. Cela existe "sa zafaire là" ?
La nuit va se passer très calmement, à l'exception de la présence d'une guêpe, "ène mouss zone", qui ce matin finit de rendre l'âme en "bzibzitant" sur le carrelage près du diffuseur du mortel parfum à moustique. La moustiquaire est aussi "guêpiquaire".
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3 commentaires:
Après les calipettes XXX des tortues, une colonie de fourmis... Dans ton lit ! S'il y a encore quelque chose de sexuelle, tu es dans... le beau drap. En définitif ; ce n'est plus Marcello qu'il faut te surnommer, mais le monsieur Fabre de Rodrigue. Jean-Henri pas les autres. Bonne contunuation et à te lire.
Ah, bon.... y'a besoin de moustiquaire !!!!
Et donc la question est.... as-tu ramene des fourmis (dans des endroits bien caches) en enlevant la vigne contre le mur
Salut ici il fait 34° à l'ombre
pouh pas besoin d'aller dans les îles pour se faire bronzer (:-)
a part ça on suit ton périple avec passion mais gaffe aux fourmis!!
bises de tout le monde
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