dimanche 6 juillet 2008

la "cascade" de la fontaine

vendredi 4 juillet :

matin :

ross et cactus près de lacaze ross
Maintenant, le bassin est complètement terminé et "ross à ross", je continue à démonter certaines parties du jardin fontaine. Des roches, sous l'effet du tassement de la terre et des pluies tropicales ont glissées entre elles et le ciment s'est fissuré. Je m'attaque à la partie basse de la petite cascade qui jaillit de son gros rocher en forme de tiki polynésien. C'est une grosses roches de formes arrondies avec de grosses veinures qui semblent dessiner la forme d'un visage. Pour l'amener dans ce jardin en 2005, ce fut une aventure !

Ce dimanche-là, au bord de la plage de Rivière Banane, après le repas et les bains, nous avions ramassé un certain nombre de roches destinées à la construction de cette fontaine. J'avais remarqué cette roche particulière et sa forme me plaisait bien. Je l'avais un peu dégagée des autres rochers où elle était encastrée, mais elle paraissait très lourde et peu facile à manœuvrer à cause de sa rondeur, de son volume et de son emplacement. Apparemment, je ne pouvais pas la soulever seule. Au moment du départ, j'indique aux "zots zomm" mon intention d'emmener "sa gros laross là". On se met à deux : elle est trop grosse et trop lourde pour un seul mais elle est trop petite pour deux. Nous nous gênons et elle ne veut toujours pas bouger. La rouler ? Elle se coince entre les rochers et le sable. Passe alors, un équipe de jeunes adultes rodriguais dont l'un se met à se moquer des efforts désespérés et peu rentables de ces "tits blancs" qui ne peuvent pas soulever "laross". Je lui propose de le faire. Il décline l'offre en riant en nous disant de le faire !


Qu'est-ce qui me prend alors ? Vexation ? Bravade ? Je me penche, je prends la roche à bras le corps et j'avance en faisant plusieurs dizaines de mètres au milieu des roches et sur un sol stable. Lorsque j'arrive sur la partie sableuse de la plage, je sens le sable qui commence à se dérober sous mes pas et pour ne pas risquer la chute inévitable, je me penche très rapidement pour redéposer la roche. Le rodriguais moqueur a assisté de loin à la scène et revient sur ses pas. Ses copains aussi. Il nous a lancé une sorte de défi, nous l'avons relevé, il ne sera pas dit qu'il va perdre la face. Il dépose son tee shirt qu'il avait en main et torse nu, il se penche sur la roche pour tenter de la soulever. Connaissant la nature du terrain, je sais qu'il est impossible d'y tenir debout avec une telle lourde charge. L'inévitable arrive, la roche à peine soulevée de quelques centimètres et son porteur s'écroule le nez dans le sable. Rires et moqueries de ses copains, mais personne d'autres ne veut s'aligner. La victoire finale restera aux visiteurs, sur terrain rodriguais, par abandon.

après-midi :

Je suis en train de continuer mes démontages de roches lorsque de nouveaux clients arrivent de l'avion amené par Sylvestre. Je connais l'un des couples de mauriciens puisque nous avions fêté le nouvel an 2005 ensemble, dans "lacour" de Benoît. La fontaine était alors en construction. Ils ne l'ont jamais vu fonctionner. L'autre couple est français de métropole, venu faire temporairement un travail de kiné à la Réunion. C'est leur voyage d'au revoir à l'Océan Indien. Ils ont déjà vu Mayotte et passe quelques jours à Maurice après leur séjour ici. Benoît revient de son périple à La Réunion et à Maurice par le même avion.

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