vendredi 18 juillet :
matin :
Nous assemblons un petit bureau comme cadeau de Grégory dans ma chambre avec son papa Fred puis Bertrand arrive. C'est un modèle de fabrication chinoise. Il est complexe avec plus d'une vingtaine de pièces différentes et une visserie conséquente sans beaucoup d'explications de montage. Tout le monde défile pour voir dans une atmosphère de conspiration : Grégory ne doit se douter de rien !
Puis je travaille pour la préparation de l'ordination : faire le dessin de la chasuble à partir du dessin de la carte d'invitation. Il me faut épurer les traits, car je pense que ce dessin peut servir encore à autre chose. J'agrandis aussi la croix prise sur une photo de Rodrigues. Benoît qui vient me voir apprécie :"comme ça on voit bien que la religion est présente dans le cœur de la totalité des personnes de l'île Rodrigues" me dit-il dans un grand éclat de rire. Je réponds en riant aussi que, moi l'incroyant, je suis alors une exception. Benoît veut y rajouter des pieds de maïs et ira prendre des photos dans la soirée. On peut trouver ces photos sur Internet mais tout ainsi sera de Rodrigues. Monseigneur Alain Harel vient demain voir Benoît pour discuter de l'organisation en général et de ces modèles en particulier.
Il va sans dire que, comme je suis coincé toute la matinée devant l'ordinateur familial, le travail de la fontaine n'avance pas vite.
après-midi :
Je ne pourrai travailler à cette fontaine que l'après-midi.
C'est l'anniversaire de mariage de deux amis de Benoît et Antoinette : Marinette et Alain, J'avais travaillé avec lui au centre paroissial de Grand Baie. L'anniversaire commence par une bénédiction religieuse. J'y assiste parce que je ne veux pas venir uniquement pour la petite réception qui suivra : être "ène roder lérein" comme le dit l'expression rodriguaise correspondant peu ou prou à notre "pique assiette". La cérémonie est animée par la chorale et les chants sont repris par toute l'assemblée. Certains donnent envie de danser. Manifestement les rodriguais, hommes et femmes aiment chanter.
Après la cérémonie, tout le monde se rend au centre communautaire paroissial situé derrière la chapelle. Il est encore vide, mais très vite les gens installent chaises et tables et les disposent tout le long des murs ou apportent boissons et gadjacks : ce sont toutes sortes de petits mets préparés pour être pris en main et mangés avec le seul secours de la fourchette d'Adam. Ce sont pour la grande majorité des plats typiquement rodriguais mais il en existe aussi de plus "internationaux" comme les petites rondelles de knackis.
Le repas débute par une boisson sucrée et gazeuse accompagnée d'une tranche de gâteau. Puis chacun vient féliciter les "mariés" et apporter des cadeaux. C'est Bertrand, accompagné de quelques amis, qui sonorise et anime le côté musical de la soirée. Le matériel est très bon, mais quelque soit sa qualité, les rodriguais, et ils ne sont malheureusement pas les seuls à le faire, ne savent qu'utiliser une sono en faisant systématiquement saturer le son.
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