jeudi 5 septembre 2013


Forêt primaire et colonisation

première mise en ligne le samedi 3 janvier 2009.


A Rodrigues actuellement, il ne reste que très peu de la flore originelle et endémique. Pourtant des hommes travaillent à sa réimplantation.
Les filaos, les eucalyptus et surtout le dernier, le terrible et envahissant acacia nilotica, véritable fléau écologique pour cette île, ont été introduits par l'homme. Certains sont de trop gros consommateurs d'eau, mais ils ont progressivement supplanté la flore de l'avant colonisation. Des hommes et des équipes, sous l'impulsion d'un homme passionné, Richard Payendee ont commencé à replanter dans certaines zones de l'île la forêt primaire, telle que François Leguat l'a trouvée et décrite en débarquant avec ses compagnons, en 1691. Après avoir détruit cette forêt primaire pour leurs besoins, les navigateurs et les premiers colons ont importé des espèces exotiques beaucoup moins résistantes aux cyclones que les espèces endémiques. Elles n'avaient pas les défenses acquises par la végétation contre les redoutables brouteuses d'herbes et de feuilles qu'étaient les tortues de terre endémiques à Rodrigues. En 2013, un programme d'eradiquation des arbres exotiques et trop dépensier en eau est en cours, malgré certaines critiques politiques.
L'adresse suivante - de la même organisation que le parc à tortue de Rodrigues - à l'île Maurice, donne un aperçu. 

Richard Payendee, qui a aussi été le représentant de la Mauritius Wild Life Foundation (MWLF) à Rodrigues, a formé de nombreux disciples. Il avait, auparavant, conduit les travaux de replantation d'espèces endémiques avec un succès qui dépasse les espérances de départ mais qui reste fragile. La forêt primaire qui avait presque totalement disparu a été reconstituée dans un parc de 30 hectares dont 10 classés en réserve naturelle. Il appartient maintenant aux hommes politiques de Rodrigues de conforter le travail effectué, en le reconnaissant à sa juste valeur et en permettant son extension dans d'autres points de l'île. Les hommes, surtout quand ils font de la politique, ont parfois la mémoire courte et peuvent rayer d'un trait de plume les efforts de plusieurs années du lent travail de la nature et des travailleurs.

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