Chronologie des principaux faits de cette aventure
Première mise en ligne le lundi 5 janvier 2009,
Attention, c'est un gros
pavé,
presque directement puisé
dans le livre de Alfred North
Combes
(The vindication of François Leguat,
Third
edition, 1995, Printing Specialists (Pte) LTD)).
Le
10
Juillet 1690,
avec 9 autres compagnons, beaucoup plus jeunes que lui, François
Leguat prend le départ d'un « Vendée Globe » qui va
durer 7 ans. Il embarque sur la petite frégate "Hirondelle"
qui n'est pas taillée pour une telle aventure. C'est un précurseur
d'une course qui ne sera créée que presque trois siècles plus tard
en 1989.
Pour éviter de rencontrer leurs concurrents des bateaux français qui sillonnent la Manche, le bateau choisit une route qui passe par le nord de l'Angleterre. A bord, l'esprit d'équipe est déplorable : Valleau, le capitaine de la frégate et François Leguat sont souvent en conflit d'autorité.
Le
5
février 1691,
l'« Hirondelle » arrive au Cap de Bonne Espérance et
l'équipage reste quelques jours dans la ville du Cap. Croyant La
Réunion (l'île Bourbon) déjà occupée par une équipe adverse de
bateaux français, Valleau, le capitaine de la frégate, remet
cependant les voiles vers les Mascareignes.
Le
15
mars,
le bateau essuie une terrible tempête tropicale et le capitaine perd
sa position.
Le
3
avril,
ils aperçoivent l'île Maurice. Ils n'ont pas vu l'île Bourbon (la
Réunion) à cause de cette tempête.
Le
15
avril,
La course étant impitoyable, Jean Pagni est le premier homme à
mourir, parmi ces aventuriers.
Le
25
avril,
ils aperçoivent l'île de Rodrigues (Diego Ruiz), mais à cause des
difficultés d'approche et d'accès, ils n'accostent que le 30 avril,
un premier groupe, avec le capitaine Valleau effectue une première
reconnaissance à terre.
Le
1
mai 1691,
François Leguat débarque à son tour à Rodrigues. La première
partie de la course est terminée.
Les
vivres et le matériel prévus sont débarqués à l'exception d'un
paquet de médicament qui est « oublié » sur le bateau.
Il est prévu que le bateau retourne en Europe et revienne au bout de
2 ans. Après des tractations conflictuelles avec Valleau, François
Leguat voit la composition de son équipe se modifier. Ils ne restent
que 7 avec lui :
Paul Benelle, 20 ans, fils d'un marchand de Metz
Jacques de
La Case, 30 ans, fils d'un marchand de Nérac
Isaac Boyer, 27
ans, marchand lui-même et fils d'un apothicaire de la région de
Nérac,
Jean Testard, 26 ans, pharmacien et fils d'un marchand
de St Quentin,
Jean de La Haye, 23 ans, un orfèvre de
Rouen,
Robert Anselin, 18 ans, fils d'un meunier de
Picardie,
Pierre Thomas, matelot sur l'Hirondelle, qui demande à
rester avec le groupe.
Le
15 mai
Hirondelle repart de l'île Rodrigues. Naïvement, François Leguat,
remet au capitaine Valleau une lettre cachetée destinée aux
autorités pour se plaindre des traitements de ce même capitaine.
Cette lettre ne parviendra jamais, car, devant son équipage, Valleau
décachette cette lettre, la lit à tous pour s'en moquer, la déchire
et la jette à la mer. A l'île Maurice, il prend à son bord un
capitaine et le reste de son équipage dont le navire a fait naufrage
au large des îles Cargados Carajos.
Le
7 octobre
Hirondelle accoste au Cap après avoir navigué aux environs de
Madagascar.
Le
20 mai 1692,
le capitaine Valleau est capturé par les français dans le Channel.
Dans sa déposition au tribunal, il fait un premier rapport sur un
oiseau : le solitaire de Rodrigues. Il est probablement exécuté
pour avoir servi contre les intérêts du roi de France.
Le
19
avril 1693,
au bout de deux ans, trop confiants, les colons font une première
tentative de quitter l'île sur un bateau de fortune qu'ils ont
construit eux-mêmes. C'est un échec, mais Isaac Boyer qui a présumé
de ses forces dans ce naufrage en meurt le 8 mai.
Le
21
mai,
leur
bateau réparé, ils font une seconde tentative. Ils atteignent la
pleine mer, essuient une terrible tempête et accoste à l'île
Maurice le 29
mai,
après avoir cru leur dernière heure arrivée.
Meet
Deodati, gouverneur de cette île pour le compte de la Hollande, les
reçoit très aimablement une première fois. Cependant, il apprend
que l'un des naufragés possède un morceau d'ambre gris qui vaut une
fortune à l'époque dans la parfumerie. Il fait arrêter et enfermer
dans des baraquements Leguat, La Case, Benelle, Testard et La Haye et
il fait main basse, pour son propre compte, sur ce morceau d'ambre.
Le
15
janvier 1694,
ils sont mis aux fers puis ils sont transférés sur l'un des îlots
relativement inhospitalier du lagon de l'île Maurice. Ils y vivent
dans des conditions équivalentes à celles des camps de
concentration nazis. Durant ces 2 ans et demi, certains des prisonniers font des tentatives d'évasion, La Case est repris une fois arrivé à terre. Testard se noie en mer au cours de son essai d'évasion. Un seul réussit à atteindre l'île Maurice sans se faire prendre, mais les autres n'auront plus jamais de ses nouvelles.
Le
26
septembre 1696, leur course autour du monde reprend de plus belle.
Malgré les oppositions du gouverneur et après de multiples tentatives, ils partent à Batavia où ils ont demandé d'être jugés.
Malgré les oppositions du gouverneur et après de multiples tentatives, ils partent à Batavia où ils ont demandé d'être jugés.
Ils y arrivent le 15
décembre,
toujours considérés comme prisonniers. Ils y sont jugés, de façon inique, même si la Cour reconnaît
le bien fondé de leurs réclamations contre le gouverneur Meet
Deodati qui semble avoir de solides appuis. On ne badine pas avec l'autorité des puissants.
Le
14
février 1697,
ils sont libérés, mais ils doivent rester à Batavia et ils sont
enrôlés, malgré leurs protestations, comme simples soldats pour
survivre.
En
septembre
1697,
La Haye décède.
Le
28
novembre 1697,
Leguat, La Case et Benelle quittent Batavia pour la Hollande sur un
bateau.
Le
12
février 1698,
ils atteignent le Cap
En
juin
1698,
les trois compagnons survivants reviennent enfin en Europe.
En
Mars
1707,
François Leguat quitte la Hollande pour l'Angleterre pour s'y faire
naturaliser en 1709.
"Voyage
et avantures de François Leguat,
de ses compagnons en deux isles désertes des Indes Orientales.
Avec la Rélation des choses les plus remarquables
qu'ils ont observées dans l'île Maurice, à Batavia,
au cap de Bonne-Espérance, dans l'île Ste Hélène &
dans d'autres endroits de leur Route.
de ses compagnons en deux isles désertes des Indes Orientales.
Avec la Rélation des choses les plus remarquables
qu'ils ont observées dans l'île Maurice, à Batavia,
au cap de Bonne-Espérance, dans l'île Ste Hélène &
dans d'autres endroits de leur Route.
Le
tout enrichi de Cartes & de figures.
Tome
Premier :
(une
gravure, en bandeau, porte l'inscription
"libertas sine scientia licentia est")
"libertas sine scientia licentia est")
A
Londres
Chez David Mortier, Marchand libraire
MDCCVIII
Chez David Mortier, Marchand libraire
MDCCVIII
Le
17
février 1716,
à l'âge de 73 ans, François Leguat se marie à Londres avec
Catherine Utchard.
Le
20
Octobre 1725,
Tafforet, naufragé avec 5 hommes, reste 9 mois à l'île Rodrigues.
Il explore l'île, écrit, dresse des cartes et dessine. Son rapport
sera perdu jusqu'en 1874.
En
juillet
1735,
La Bourbonnais, gouverneur de l'île de France (l'île Maurice)
établit un camp permanent de capture des tortues.
Le
5
septembre 1735,
à l'âge de 97 ans, François Leguat meurt à Londres.
En
1746,
Benelle meurt à Amsterdam.
En
1757,
De Maudave visite Rodrigues et retrouve le site du campement
et les mémoriaux laissés par Leguat.
et les mémoriaux laissés par Leguat.
Le
28
mai 1761,
Pingré, un célèbre astronome, vient à Rodrigues pour observer le
transit de Vénus.
Il installe son observatoire dans ce qu'il appelle "l'Enfoncement de François Leguat"
Il installe son observatoire dans ce qu'il appelle "l'Enfoncement de François Leguat"
En
1770,
Buffon dans son Histoire Naturelle des Oiseaux décrit le solitaire,
principalement
à partir du rapport de Leguat. A ce moment-là, l'oiseau a déjà disparu.
à partir du rapport de Leguat. A ce moment-là, l'oiseau a déjà disparu.
En
1781,
le même Buffon, fait des erreurs à propos du Géant (de Rodrigues) dans son Histoire Naturelle des Oiseaux.
En
août
1786,
la première exploration des grottes calcaires de Rodrigues
permet d'y retrouver des os d'animaux.
permet d'y retrouver des os d'animaux.
En
septembre
1792,
les premiers colons libres arrivent à Rodrigues.
En
1795,
Maragon
est nommé représentant de la France à Rodrigues. Il réussit
encore
à y trouver 2 tortues de terre cylindraspis endémiques.
à y trouver 2 tortues de terre cylindraspis endémiques.
En
1802,
ces tortues ont totalement disparues de l'île Rodrigues.
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