jeudi 31 juillet 2008

pêche au moules et panne de courant

vendredi 25 juillet :

Rédigé le jeudi 31 juillet...

matin :

C'est pêche aux moules avec 3 couples de clients. Avec les enfants ce sont onze personnes qui s'élancent dans le lagon vers le ressac pour pêcher les moules ensablées. Il ne faut pas confondre avec les portugaises ensablées. La marée est trop haute pour bien faire. C'est le dernier jour où ce genre de pêche est possible, il faudra attendre des marées plus favorables. Nous revenons cependant avec une pêche suffisante pour préparer une bonne entrée ce soir.

après-midi :

Je place les roches plates qui vont servir à faire la cuvette de la petite cascade. Ces roches vont s'étager en plans successifs pour aboutir à la chute finale dans les eaux du bassin inférieur. Lorsque c'est fini, je vais faire un tour chez l'ami Jean-Pierre.

Le soir c'est pluie et grand vent alors que nous finissons le repas sous la varangue. Depuis une semaine, nous sommes habitués à ce régime : soleil avec quelques rares et petites ondées rafraîchissantes dans la journée et le soir commence pour toute la nuit, pluie et vent fort des alizés. Ils sont "perturbés", les pauvres, dit régulièrement le bulletin de la météo, par un anticyclone, non pas sur les Açores mais au Sud de l'archipel des Mascareignes. Ici les anticyclones amènent des alizés perturbés. Benoît est parti à une réunion pour la soirée.?

Brusquement, alors que nous restons encore à discuter après le dessert, une coupure de courant se produit ! Il n'y a qu'une lampe torche pour toute la maisonnée ! (Tiens faut que je demande d'en apporter une de chez nous ! Elle qui me dit qu'elle ne peut même plus glisser une lame de rasoir dans ses bagages tellement ils sont pleins !)

Que faire sans lumière ? Les enfants les plus jeunes commencent à pleurer, mais ils se consolent, vite pris sur les genoux de leur maman. On cherche, on tâtonne, visiblement, cela se produit peu souvent maintenant et Benoît n'est pas là, pour mettre en marche la génératrice de dépannage. Bertrand et David sont descendus. David astucieux, pense à allumer un tourillon contre les moustiques. J'avais commencé à écrire "taurillon" : je ne suis pas sûr que le taurillon contre les moustiques soient efficaces. L'inverse oui ! Bref nous avons un éclairage faible mais suffisant pour se rendre dans le garage où Bertrand a déjà trouvé des bougies et les allume. Alors, à trois, nous essayons de mettre en marche cette fameuse génératrice. Les garçons savent un certain nombre de choses mais c'est Benoît qui fait et eux viennent l'aider. Aujourd'hui, c'est à eux de mettre l'engin en marche. Ils savent où brancher la prise mais le problème c'est de faire démarrer cette foutue machine, car bien sûr, vous l'avez déjà deviné, elle ne marche pas à l'électricité mais à l'essence et il faut le démarrer, ce moteur, au lanceur ; comme une tondeuse à gazon ou une débroussailleuse. Mais, vous en avez déjà fait l'expérience, ces tristes engins ne démarrent jamais au moment où on en a le plus besoin. Bertrand tient le chariot, David a déjà essayé mais cela ne démarre pas. Je cherche l'existence d'une pompe pour amorcer le carburant bien présent dans l'appareil. Je n'en trouve pas et je prends le relais de David sans plus de succès. Il reprend à son tour le cordon et deux essais plus tard, le moteur démarre. Cela fait plus de cinq minutes que nous escrimons et la lumière de remplacement arrive enfin. Cependant, cela n'éclaire que la maison familiale et non les différents gîtes. Heureusement, le retour du courant est rapide et les enfants n'ont pas longtemps à attendre pour rejoindre leur lit et rêver de cette île où, tels des aventuriers, tous les jours, ils sont confrontés à une aventure différente.

En ce moment, la grande occupation des quatre enfants, de retour à la Résidence, est de donner à manger aux trois tortues. L'une d'elle a même poursuivi l'une des filles car elle voulait manger ses chaussures rouges. Il faut dire que les foulsafats, que sont les hibiscus créoles, sont très souvent rouges et que j'ai eu la "bonne idée" de dire aux enfants que les tortues raffolaient de ces fleurs. Ils essayaient, jusque là, de les gaver, sans trop de succès, de peau de petits limons, en abondance ici. Depuis mon information, c'est razzia sur les foulsafats qui, à peine éclos, se retrouvent entre les dents des tortues. Il n'y a pratiquement plus de pied de foulsafat en fleurs à la Résidence, les enfants ont eu vite fait de repérer tous ceux qui pouvaient en donner.

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