samedi 29 mars 2008

Pays basques

Le soir du lundi de Pâques, je suis "descendu" avec ma femme Evelyne dans le Sud, au Pays Basques, en espérant trouver plus de chaleur et de soleil que dans le sud de notre Bretagne.
La première nuit, nous dormons chez des amis vendéens, Jean-Pierre et Monique.
Nous partons le matin pour Bordeaux, le soleil est encore avec nous. C'est une pluie mauvaise, froide, lancinante, pis qu'un crachin breton des pires journée d'hiver, qui va nous coller aux imperméables pendant plus d'une semaine.
En passant, nous n'avons pas vu de lumière mais nous nous sommes arrêtés dans les Landes chez Alain et sa femme Maylis, un autre ami qui habite la Chalosse, là où les taureaux landais s'amusent à jouer aux quilles avec les petits malins qui leur courent après. Pomarez est la capitale des courses de vachettes landaises. L'avantage, par temps de pluie, c'est que l'arène est couverte ! L'ancien cabaretier connaît tout et tout le monde dans le domaine de la tauromachie. Depuis peu à la retraite, il en écrit l'histoire.

"Encore heureux qu'il ait fait beau et qu'là Marie Josèfe soit un beau bateau !" chantaient les frères Jacques. Trois jours de pluie, c'est long quand tout est plat et que les pins et les autres arbres se perdent continuellement dans les nuages. Difficile de s'y retrouver ! Je me suis cependant laissé convaincre par Alain, amitié oblige, que le chalossais est un beau pays.
Détail pittoresque qui console du crachin landais ; Alain a un voisin qui gagne à être connu !
Quand nous allons lui rendre visite, nous sommes surpris de voir qu'il a sorti sur sa terrasse son petit four électrique et que celui-ci est surmonté d'une bouilloire électrique dont le socle en plastique est fondu ! Ferait-il de la sculpture moderne durant ses jours de congés ?
En nous entendant, il descend et raconte sa mésaventure : il a oublié hier soir d'éteindre et de débrancher son four électrique. Ce matin, il a trouvé qu'il y avait une odeur bizarre dans sa cuisine mais ne se souvenait pourtant pas avoir mis du pain à griller.
J'ai failli ne connaître qu'un Jeff carbonisé dans les décombres de sa fermette landaise à peine fini de restaurer. Il n'y a pas que les arbres à être perdu dans les nuages. Pourtant, d'origine australienne, il est professeur et chef d'un service de médecine, en pneumologie, à Londres. Il est de plus expert européen pour l'INSERM. Avoir des préoccupations cérébrales très élevées fait parfois oublier les contingences bassement naturelles et matérielles... mais chassez le naturel, il revient au galop !

A travers la montagne pyrénéenne débutante, nous rejoignons Saint-Michel (Eyeralarrhe - je crois -, en basque !) près de Saint Jean Pied de Port. Les amis Françoise et Pierre ainsi que leur fils Xabi, nous attendent pour le repas de midi. Françoise est la marraine de notre dernier fils Sylvain et nous descendons régulièrement pour passer une quinzaine de jours en général. Mais la pluie continue à jouer des claquettes sur notre patience.
A noter, ce qui n'est pas un détail de l'histoire du Pays Basque, Xabi qui a pris la succession dans la gestion de la ferme familiale, participe à la laiterie artisanale qui fait le meilleur fromage de brebis de tout le Pays Basque : l'Arradoy. Allez-y, demandez "la laiterie de Saint Michel", goûtez et revenez me dire ce que vous en pensez !

Tiens une blague à 100 sous ! Connaissez-vous le seul animal qui change de nom à sa mort ? OUI ? NON ? C'est la brebis qui devient mouton dans votre assiette.

Bien sûr, le pays basque est dangereux, mais chut ! ça c'est une autre histoire !

En "remontant" vers Nantes, alors que le soleil, perdu dans les nuages, retrouve enfin sa place dans le ciel, nous nous arrêtons chez un autre ami, François. Comme nous en profitons pour rencontrer quelques instants Joyce Kareene, une jeune rodriguaise qui termine ses études de médecine à Bordeaux, François et son amie Jacqueline, nous invitent, tous les trois, à manger chez eux. C'est sympa !

Nous sommes alors loin de nous douter que, lorsque nous nous reverrons quelques semaines plus tard, sa maison aura brûler, la veille du début des "Journées des Neurologues de Langue Française" où nous devons venir tenir un stand avec Alain le chalossais !
Les installateurs venus réparer sa pompe à chaleur venait de quitter sa maison une demie heure avant ! Chapeau pour François qui a voulu, malgré tout, tenir ses engagements et monter le stand pour ces JNLF 2008.

Je lui ai bien proposé de rapporter l'eau qui vient de temps en temps inonder notre maison pour éteindre son incendie, mais il ne m'a pas "incendié" pour autant car il sait que c'est vrai : notre maison a déjà été inondée trois fois... et je ne compte pas les menaces d'envahissement. Pourtant, j'habite en pleine campagne et notre village n'est pas en zone inondable... mais nous sommes inondés ... épisodiquement. Cela est aussi une autre histoire !

"Que d'eau, que d'eau !" a-t-on fait dire à un homme célèbre qui regardait la mer. "Que la vie est dure !" ne cesse de répéter notre ami Benoît Jolicoeur, le rodriguais, mais cela c'est l'histoire à venir que je vais bientôt vous conter, sans compter mon temps !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Que nenni mon bon ami. Nous sommes partis directement le lundi de Pâques au matin (après avoir laissé Sylvain à la gare).

Nous sommes arrivés dans le début de soirée chez Alain et Maïllys (comment ça j'étais malade et je peux pas m'en souvenir.....).
C'est au retour que nous nous sommes arrétés chez Jean-pierre et Monique (avec le fromage....)